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REFS MEMOIRE

REFS (et citations)

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"Tout les texte publiés dans International Situationistes peuvent êtres librement reproduits, traduit ou adapté, même sans indication d'origine"

"Faites des copies. Faites quelque chose. Aucun droit réservé. Aucun Tord préservé."

Infokiosque.net

Prix libre, ça veut dire qu’on donne ce qu’on veut, ce qu’on peut. On peut donner plus que ce que ça coûte, ça permettra de faire encore plus de photocopies, mais on peut tout aussi bien ne rien donner. Le prix libre inclut la gratuité, car tout le monde n’a pas toujours les moyens de laisser des sous.

Dans tous les cas, nous pensons que la qualité d’un texte, d’un livre ou d’une brochure, ne dépend en rien de son prix. Les idées, comme le savoir en général, devraient être librement accessibles et appropriables par toutes et tous, sans que l’argent ne vienne imposer son rôle de séparation et de hiérarchisation. Nous pensons d’ailleurs que tout devrait être gratuit, pas seulement les idées. Rien ne devrait être monnayable. Vivement la fin de l’argent et de la société spectaculaire-marchande.

En furetant dans un infokiosque vous croiserez presque toujours des brochures estampillées « no-copyright » ou « copyleft ». L’absence de copyright vous laisse le soin de vous réapproprier les textes, de les améliorer, de les réécrire, de les photocopi(ll)er à satiété, de les diffuser sans limites. Le savoir doit quitter la sphère marchande, les logiques propriétaires (refuser la propriété intellectuelle, c’est participer à la lutte contre la propriété privée), et circuler sans entraves...

L’anonymat s’ajoute parfois à l’anti-copyright : vous croiserez parfois des brochures non signées. Qui les a écrites ? Peu importe. L’important c’est le contenu de ces brochures, pas leur source (même si le contexte de l’écriture d’un texte, son origine sociale, peut avoir une signification non négligeable) : une signature n’apporte pas toujours quelque chose à un texte théorique. L’anonymat peut être un choix politique, un assaut contre la propriété intellectuelle, un acte gratuit pour un savoir réellement libre et collectif, sans stars de l’écriture, sans idoles intouchables. L’anonymat n’est pas une fuite : souvent les auteur-e-s restent joignables par une adresse électronique ; vous pouvez y envoyer des critiques, et vous pourrez en discuter d’égales à égaux.

Voici un mode d’emploi dont s’inspirer, à dépasser bien sûr. Pour monter un infokiosque il vous faut :
– un collectif
– de l’espace
– des choses à lire
– des outils et des meubles
– des horaires
– de l’attirance pour la lecture et pour le tri
– du temps
– des ami-e-s
et éventuellement :
– un mode d’emploi
– de quoi boire un jus de fruits ou une tisane
– un bon plan photocopies
– plein de papier
– un ordinateur
– des thunes
– quelques conseils pour faire une brochure

"un infokiosque, une sorte de librairie alternative, indépendante."

"je te la photocopie et je te la passe ». Nous aimons ces moyens de communication directe, nous aimons le do it yourself, l’auto-production, la débrouille, nous aimons ces modes de diffusion autonomes.

l’information n’est pas soumise aux logiques commerciales, publicitaires, spectaculaires, financières qui ligotent les médias classiques et puissants. Elle n’est pas centralisée, standardisée, reproduite à l’identique en quantités industrielles et officielles. L’information est réappropriée par des individus, des collectifs, rediffusée au gré des envies et des luttes sociales.[...]si l’échelle de diffusion des infokiosques n’est pas monstrueuse, elle n’est pas pour autant insignifiante. Elle mobilise d’autres moyens, elle mobilise les circuits invisibles des relations humaines, et peut se répandre bien plus qu’on ne se l’imagine.

Il y a des infokiosques dans plusieurs villes de plusieurs pays, dans des lieux autogérés, des squats ou des lieux associatifs… S’y trouvent plein de lectures à emporter, généralement à prix libre ou « pas cher », car le but ici n’est pas de gagner de l’argent mais de diffuser des idées, des théories, des pratiques mises sur papier. En plus de ne pas faire d’argent, les infokiosques n’ont généralement pas d’existence légale. Ce sont des collectifs anonymes et des « zones d’autonomie temporaire » (plus ou moins temporaire, selon les lieux dans lesquels ils se trouvent). Il existe aussi des infokiosques virtuels, comme infokiosques.net..

Moving Libraries

bibliothèque itinérente

En France, c’est pendant l’entre-deux-guerres qu’un véhicule
aménagé en bibliothèque de prêt itinérante apparaît. On nommera cette
bibliothèque un Bibliobus. [Fig.2] Selon la définition de l’École nationale
supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib), le
concept du Bibliobus est univoque et consiste à acheminer des docu-
ments auprès d’usagers, sur des places de villages, dans des quartiers, etc.
Bibliothèque circulante, le Bibliobus élargit le maillage du réseau de lec-
ture publique en assurant à toutes et tous des chances égales d’accès à la
culture et au savoir. C’est durant l’exposition, dites encore coloniale de
1931, que le premier bibliobus est présenté. Fabriqué par les usines
Renault, le Bibliobus est commandé à l’initiative d’Henri Lemaître. p10

Il semble cependant que l’idée d’une bibliothèque circulante en
France, ait connu un précurseur en la personne de Guy de Maupassant.
Dans le journal Gil Blas, — un quotidien de la presse écrite française,
fondé par Auguste Dumont en 1879 — Maupassant publie Décoré !.
[Fig.4] L’écrivain y décrit l’idée de faire parvenir le livre au lecteur quand
celui-ci se refuse à entrer dans une bibliothèque :
Puis il [M. Sacrement] traita la question des Bibliothèques des
rues, voulant que l’État fît promener par les rues des petites
voitures pleines de livres, pareilles aux voitures des marchandes
d’oranges. Chaque habitant aurait droit à dix volumes par mois
en location moyennant un sou d’abonnement. Le Peuple, disait
M. Sacrement, ne se dérange que pour ses plaisirs. Puisqu’il ne
va pas à l’instruction, il faut que l’instruction vienne à lui.
La Belle Époque nourrissait donc un imaginaire de bibliothèques
colporteuse, déambulant au plus près de ses lecteurs.
Pour vous parler de ces premières bibliothèques mobiles remon-
tons tout de même plus loin encore, à la fin des années 1850, en
Angleterre. Il faut savoir qu’à cette période les premières lois sur les bi-
bliothèques publiques municipales apparaissent au Royaume-Uni.
L’évolution de la presse et de l’édition durant cette période, témoigne
des progrès de l’éducation populaire et de l’alphabétisation 5. Les
Circulating Libraries, bibliothèques de prêt et cabinets de lecture, font
déjà leur apparition et permettent aussi le prêt de livres populaires
moyennant une somme minime. C’est à Warrington, dans le nord-ouest
de l’Angleterre, qu’apparaît sous la forme d’un chariot tiré par un cheval,
une première bibliothèque mobile, ce qui inspirera sans nul doute, mais
plus tard le Bibliobus. George Moore, marchand et philanthrope anglais,
est à l’origine de ce concept de Circulating Libraries. Il s’est donné pour
mission de diffuser les bien-faits de la littérature aux petits villages des
alentours, désireux de donner au plus grand nombre un accès aux livres,
à l’apprentissage p.11

Dans Fahrenheit, pour échapper à la censure, la bibliothèque de-
vient Homme. Des intellectuels apprennent chacun un livre par cœur
afin de pouvoir sauvegarder son contenu et le réécrire le jour où les
livres ne seront plus interdits. [Fig.6] Les hommes deviennent alors
livre vivant, sans eux le savoir humain disparaîtrait. Pour Ray Bradbury
le livre devient facteur de partage et de lien. Il fait communauté. p13

Web bibliothèque

Le rhizome se rapporte à une carte qui doit être produite, construite, toujours démontable, connectable, renversable, modifiable, à entrées et sorties multiples, avec ses lignes de fuite. p24

À l’ère Internet, se documenter, c’est aussi signaler à d’autres l’in-
térêt de tel texte ou le commenter sur un site ou un blog. En un clic
nous avons accès à nombre infini d’ouvrages qu’une bibliothèque phy-
sique ne pourrait procurer au lecteur et lectrice. Le livre numérique
semble alors être une matière informelle, mobile, variable s’altérant in-
finiment. La circulation du livre, dans son sens physique est également
bouleversée. p26/27

TAZ Akim Bey

La TAZ est un lieu physique et nous y sommes ou non. Tous les sens doivent être impliqués. Le Web est comme un nouveau sens à certains égards, mais il faut l' ajouteraux autres, il ne faut pas en soustraire les autres, comme dans une horrible parodie de la transe mystique. Sans le Web, la réalisation complète du complexe TAZ serait impossible. Mais le Web n'est pas la fin en soi. C'est une arme. p87

coutoentrelesdents