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Empreinte Carbone

Spectacle de danse



Note d'intention:

Dans un monde marqué par l’urgence climatique, les inégalités sociales la danse est pour moi un langage universel pour exprimer mon sentiment face aux conition de notre monde. À travers ce spectacle, je souhaite explorer nos réactions face aux crises actuelle, qu’elles soient individuelles ou collectives, et offrir une réflexion à la fois brutale et poétique sur notre condition.

Les tableaux chorégraphiques seront un miroir des émotions humaines : la peur, le dénie, la fuite, mais aussi l’espoir et la résilience. Chaque danseur incarnera une facette de notre société, traversant des univers visuels et sonores diverse.Mon intention est de montrer que, même dans le chaos, la beauté persiste. Par le mouvement, les corps des danseurs chercheront à reconnecter avec ce qui nous lie : la nature, les autres, et nous-mêmes. À travers ce spectacle, je veux offrir au public une expérience à la fois sensorielle et introspective, un moment suspendu pour se questionner, se reconnaître dans ces fragments d'une réalité brutale, et peut-être, envisager un autre futur.

Synopsis:

Dans un monde où l’indifférence collective accélère la destruction de la planète et la dégradation des valeurs humaines, un groupe d’individus réagit à une information sur leur empreinte carbone. Chacun exprime sa façon de faire face à ces révélations, dévoilant ses peurs et ses émotions à travers une série de tableaux symboliques. Chaque scène illustre une réaction possible à la réalité actuelle : l’impact du réchauffement climatique, les inégalités sociales grandissantes, les violences faites aux femmes, et la superficialité des relations dans une société centrée sur la consommation.

Au milieu de ce chaos anxiogène une lueur d’espoir émerge. Une voix s’élève pour rappeler la beauté du monde, inviter à célébrer les instants de joie et raviver la flamme de l’humanité. Dans cette quête d’un renouveau, les personnages renouent avec la nature, avec eux-mêmes et entre eux, démontrant que, même dans le chaos, le changement et l’espoir restent possibles.


Introduction mise en scène:

Les danseurs sont éparpillés dans l'espace éclairé seulement grâce à leur téléphone, son d'un tiktok sur une information.
Des informations sur la crise, l’effondrement écologique etc…
Son : brouillage informatique (voix de journaliste/ rire/ effondrement /vague/ bourdonnement..)
L’idée est de nous illustrer en tant que spectateur de ses faits et de réagir avec différentes émotions et identités à caractère anxieux et négatif pour développer plusieurs tableaux artistiques.
Chacun va donc réagir petit à petit à ce qu’il voit et se placer dans l’espace pour ouvrir sur différents tableaux.

1 ère partie-Tableux des reactions

Idée principale :

Déroulement un à un de chaque tableau. Chacun réagissant au TikTok avec un son différent et une ambiance graphique différente.

1 Tik tok/le deni Lauriane et Ambre
2 L’angoisse MiCKA
3 La fuite EDEM
4 Le moraliste VALENTIN

Temps par tableaux estimés : 2 à 5 min

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2 ème partie-poésie positive

Idée 1

Morganne, place au centre de l’espace, une structure avec laquelle chaque danseur va interagir.
Idée de mise en scène à la manière d’une thérapie de groupe, on imagine un demi-cercle autour de cette œuvre avec une réaction de plus en plus poétique et positive face à cet œuvre avec un rythme différent pour chacun et une interaction commune à certains temps (exemple : les danseurs répètent le même mouvement de différentes manières, les danseurs s’emmêlent entre les danseurs se battent ou s’amusent entre eux)=> PAS SUR

Idée 2

Morgane apparaît avec une narration positive sur l’écologie.
Chacuns des danseurs se défait petit à petit de son tableau et interagit à des rythmes différents sur ce qu’elle dit et les messages que l’ont va faire apparaître au fur à mesure.
L’optimisme et l’espoir nous gagne !

Sceno : un ensemble de pancarte avec des citations d’articles « positifs » à retourner au fur à mesure
Son : nature / contempo/ instrument/ afro

3 ème partie-Fin

=> Fusion finale chorégraphique, tous les danseurs sur scène.


Scéno:

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Script du spectcale:

V1

Un son strident, émanant des médias actuels sur l’empreinte carbone, résonne dans la pièce. Devant nous, quatre individus, hypnotisés par la lumière de leurs écrans, sont plongés dans un flux incessant d’informations accablantes sur leur consommation. Une station de radio locale relaie des données sur l’empreinte carbone individuelle, éveillant culpabilité et malaise. Une nouvelle annonce, issue d’un grand laboratoire associé à de vastes bases de données, une vérité glaçante : nous sommes les principaux artisans de notre propre déclin.
3min

Les lumières des téléphones s’éteignent, à l’exception de deux. Derrière elles, un drap
blanc s’illumine progressivement. Sur ce drap,
un fil d’actualités TikTok apparaît grâce à un vidéomapping. Les swipes s’accélèrent . Les
deux jeunes femmes ouvrent un live TikTok, accompagnées d’un bruit de fond imitant le bourdonnement d’abeilles. Rapidement, le harcèlement débute : des insultes fusent à l’écran, ciblant leur apparence, leur danse, et les conditions alarmantes des abeilles. Ces deux jeunes, prises dans l’engrenage des tendances, cumulent à elles deux 1 000 abonnés sur la plateforme. Elles rêvent de célébrité, aveugles aux réalités qui les entourent. Peu à peu, la lumière projetée sur le drap s’estompe, plongeant la salle dans l’obscurité totale.
4min

Un téléphone s’allume soudain, diffusant à nouveau le son sur l’empreinte carbone. Simultanément, un drap s’éclaire, révélant un décor en noir et blanc représentant une ville urbaine oppressante. Les multiples fenêtres projetées symbolisent la densité des individus, tandis qu’un bruit mécanique typique de la ville envahit l’espace. Au centre de cette scène, une personne commence à danser frénétiquement, traduisant par ses mouvements une crise d’angoisse. Ses gestes désordonnés, parfois convulsifs, expriment une colère et une détresse
qui culminent jusqu’à l’épuisement. Lentement, la luminosité du drap diminue, et le son de TikTok sur l’empreinte carbone reprend, refermant la boucle. 3min
Un nouveau téléphone s’allume, et une légère fumée devient visible : un homme fume, face
à l’information qui défile. Peu à peu, en arrière- plan, des mobiles abstraits de couleurs vives commencent à se mouvoir sur le drap. Parmi
eux, des fleurs et d’autres éléments, presque reconnaissables, émergent doucement. L’homme interagit avec son ombre et les formes projetées, jouant avec elles au rythme d’une musique
fluide et enveloppante qui accompagne ses mouvements. L’ensemble des éléments se rassemble harmonieusement, créant un tableau apaisant. Finalement, l’homme s’allonge et s’endort paisiblement. La lumière décroît progressivement, laissant place au son du TikTok sur l’empreinte carbone qui réapparaît en fond sonore.
3min

Un nouvel individu apparaît, faisant face à un miroir avec son téléphone devant lui. Il commence à parler, décrivant la société contemporaine avec des mots empreints de lassitude. Son discours dresse un constat monotone et désabusé sur la réalité actuelle, sans offrir de solutions, mais exposant simplement une vision sombre et résignée de l’état des choses. Un fond sonore ambiant accompagne son récit, amplifiant l’atmosphère mélancolique de son monologue. Lorsque le jeune homme a terminé son récital, la lumière s’éteint.
4min

Le son apaisant de la nature emplit la salle, tandis que sur les trois draps, des vidéos en plan fixe dévoilent des paysages naturels : le bourdonnement des abeilles, le souffle du vent, et le murmure d’une rivière se mêlent harmonieusement. Une femme apparaît, assise au-devant de la scène. Munie d’un micro et d’une feuille, elle partage sa vision du monde et raconte de belles histoires empreintes
de poésie. Les danseurs, lentement, sortent de
leurs bulles et commencent à évoluer en harmonie avec les images projetées. Progressivement, ils découvrent une structure au fond de la pièce.
Tour à tour, ils s’en approchent pour retourner
une pancarte, révélant des messages porteurs de bonnes nouvelles, rythmés par le récit de la femme. Une fois leurs gestes accomplis, ils s’installent autour de la jeune femme, prenant le temps de respirer profondément et de contempler la beauté qu’elle évoque.
Le rideau se referme, dévoilant en arrière-plan l’image de cinq individus, chacun réagissant différemment face à l’actualité, reflétant des perspectives variées et des façons contrastées de percevoir le monde qui les entoure.
13min


Texte V1 Valentin, le moraliste:

Je contemple l’état de ce monde sur lequel je vis, j’ai
grandi, un monde sur le point de sombrer. Nous vivons
sur une Terre que nous détruisons, guidés par l’égoïsme
et l’indifférence envers cette Terre mère. Je vois,
j’entends ce qui se passe. J’ai même pu sentir l’odeur de
cette Terre brûler, causée par la cupidité de l’humain.
Nous sommes les architectes du réchauffement
climatique, et nous en alimentons la progression à
travers notre quotidien. Il est devenu normal pour
les humains d’avoir 30 degrés en hiver et de voir des
hectares entiers de forêts ravagés par le feu sous nos
yeux. Plutôt que de réagir, nous préférons capturer ces
scènes pour les publier sur nos réseaux sociaux car c’est
«stylé», tout en continuant à fermer les yeux sur cette
réalité.

J'ai une petite sœur qui grandit dans une société où son histoire
est ignorée : une fillemarquée par une soirée où, malgré sa volonté,
elle est tombée dans les griffes d’un prédateur. Une fille qui a
arrêté de se battre pour elle, qui s’est laissée frapper
pour être aimée. Nos rapports aux autres, nos relations
m’ont abasourdie. Nous vivons dans un air, où les
relations humaines sont devenues une consommation
éphémère, comme tout ce qui nous entoure, un monde
que nous dévorons et détruisons sans remords, parce
que nous croyons qu’il n’y a plus rien à en tirer.
Je vois la misère grandir devant moi, les écarts
d’inégalités s’élargir. Je nous vois brûler notre Terre,
notre éthique, nos avancées sociétales, car nous avons
abandonné un monde qui ne nous sert plus à rien.
À quoi bon se battre pour un monde comme celui-là ?
Un monde où la condition des femmes est réduite au
néant dans certains pays, où la guerre détruit des vies,
où les riches veulent consommer encore et toujours
plus, où des enfants travaillent pour mes vêtements,
pour mon téléphone. Qui pourrait rêver d’un monde
pareil ? Et pourtant, c’est bien cette réalité que nous
vivons, ici et maintenant, tandis que je parle.


Texte V1 Moi:

Oui, c’est vrai : je suis et je resterai cet individu
confronté à la laideur de ce monde, face à ces actualités
incessantes que nos téléphones ne cessent de nous
rabâcher,jour après jour. Mon entourage, mes proches,
réagissent différemment, chacun à sa manière, face à
ces annonces pesantes. Ai-je déjà voulu tout oublier ?
Oui. Je l’ai fait, parfois par le divertissement, par l’amitié
ou par l’amour, bien sûr.

Ai-je consommé pour fuir une vérité trop lourde ? Peutêtre.
Seul l’univers le sait. Mais dans ces instants, mon
esprit ne ressemblait plus à rien, comme un poisson
nageant à l’aveugle dans une eau trouble, prisonnier
d’un monde parallèle. La cruauté humaine m’a aussi fait
découvrir les côtés sombres de mon propre corps. Je
n’étais plus là, mon corp réagissant de manière extrême,
tremblant, ne sachant quelle issue de secours prendre.
Mais je sais que ces réactions seront toujours là, feront
toujours partie de moi. Mais est-ce que je pourrais
regarder les choses différemment ? Est-ce que nous
pouvons regarder les choses différemment sur ce qui se
passe ?

Je sais que ces réactions font partie de moi et qu’elles
surgiront encore. Mais aujourd’hui, je m’interroge : est-il
possible de voir les choses autrement ? Sommes-nous
capables de poser un regard nouveau sur ce qui se passe
autour de nous ? Et si, au lieu de nous enfermer dans la
noirceur, nous choisissions d’ouvrir les yeux sur la beauté
qui persiste malgré tout ?

Regardons ces instants de joie, ces vibrations qui
résonnent autour de nous. Prenons le temps de nous
émerveiller : devant une brindille d’herbe qui perce
le bitume, une façade recouverte de lierre, ou cette
jeunesse qui lutte avec résilience et lucidité dans un
monde aux conditions incertaines.
Ouvrir les yeux sur la beauté de ce qui nous entoure,
sur ces moments de joie, sur les vibrations existantes
autour de nous, cet engouement qu’il existe autour de
nous. À travers de bonnes nouvelles, à travers d’éléments
naturels, ouvrons les yeux et prenons le temps de
redescendre de notre esprit. Respirons et regardons
de haut en bas ce qui nous entoure.

Fermer les yeux n’est pas la solution, mais être conscient
de prendre conscience que de belles choses existent, se
forcer à regarder le beau même quand tout est moche.
Être conscient, c’est d’abord reconnaître que le beau
existe, même dans la laideur. Parfois, il faut se forcer
à le voir. Cela peut sembler difficile, mais sachez que
quand une mauvaise nouvelle apparaît, il y a toujours une bonne
nouvelle pas loin, il suffit d’un geste pour la trouver :
tourner une page, swiper à droite ou à gauche, engager
la conversation avec quelqu’un à côté de nous.
Prenons le temps de ralentir. De respirer. D’observer le
monde, de haut en bas, dans ses moindres détails. Il y a
toujours des raisons d’espérer, des raisons de croire en la
beauté, pour peu que nous choisissions de la chercher.


À développer:

Les aesthtics graphique.
Texte de valentin et texte de fin.


Lieux:

Atelier Dantza: 19 Rue Bourbaki, 64000 Pau
La Centrifugeuse: Université de Pau et des Pays de l'Adour


Références artistique: