compte-rendu4 : La lecture artificielle
Extrait de la Revue Azimuts n°36
« La lecture artificielle », Pierre Lévy, Azimuts, nº 36, Une anthologie. A reader, 2011, ÉSADSE/Cité du Design, p. 173-178.
Via un texte linéaire nous l'arpentons de manière multiple ce qui convoque chez nous les références que nous associons lorsque nous lisons. Ce que nous expérimentons est soit de l'ordre du personnel en fonction de la culture que nous possédons, soit global lors de référentiel commun.
La tradition oral s'est fait peu à peu remplacer par les écrit dans l'objectif d'une recherche de vérité. L'arrivée du numérique à fait perdurer une tradition d'hypertexte en permettant de déterritorialisé les textes.
L’interprétation, c’est-à-dire la production du sens, ne renvoie plus, désormais, à l’intériorité d’une intention, ni à des hiérarchies de significations ésotériques, mais plutôt à l’appropriation toujours singulière d’un navigateur. Le sens émerge d’effets de pertinence locales, il surgit à l’intersection d’un plan sémiotique déterritorialisé et d’une visée d’efficacité ou de plaisir. Je ne m’intéresse plus à ce qu’a pensé un auteur introuvable, je demande au texte de me faire penser, ici et maintenant.